La bienveillance oui, la naïveté non

La bienveillance oui, la naïveté non

le nouveau modèle phare d’OpenAI, désormais le modèle par défaut pour tous les utilisateurs de ChatGPT

La bienveillance oui, la naïveté non

Il arrive à tous les professionnels expérimentés de recevoir un appel, souvent à la dernière minute, pour “juste un petit conseil”.
On décroche, on prend du temps, on partage son expérience… et parfois, on finit avec une remarque désobligeante ou un sentiment d’avoir perdu son temps.

J’ai lu plusieurs fois des retours d’expérience sur les réseaux, montrant que ce problème est tellement récurrent qu’il en devient presque une loi universelle : offrir une aide gratuite et sincère ne garantit pas qu’elle sera bien accueillie. Dans l’entrepreneuriat, et plus encore dans les environnements difficiles, beaucoup de discussions finissent mal simplement parce que la personne en face ne cherche pas un avis honnête, mais une validation de ses choix.


1. Pourquoi c’est si fréquent

Deux dynamiques principales expliquent cette récurrence :

  1. L’arrogance importée
    Certaines personnes, après un séjour à l’étranger, reviennent avec une vision de supériorité. Elles s’attendent à ce que le contexte local s’adapte à leur projet, pas l’inverse.
  2. L’ego fusionné au projet
    Pour beaucoup d’entrepreneurs, critiquer le projet, c’est critiquer la personne. La moindre remarque sur les failles du modèle d’affaires est perçue comme une attaque personnelle.

2. Conseils pour éviter la perte de temps

a) Qualifier avant de donner

  • Demander le contexte précis : Qui est la personne ? Quel est l’objectif ?
  • Clarifier les attentes : Veulent-ils un avis honnête ou juste une validation ?
  • Fixer un cadre : Même pour un conseil gratuit, préciser la durée et le format.

b) Protéger son temps

  • Offrir des créneaux courts (15-20 min).
  • Orienter vers des ressources ou contacts plutôt que de tout expliquer soi-même.

c) Savoir dire non

  • Refuser poliment quand on sent que la discussion ne sera pas productive.
  • Ne pas culpabiliser : préserver son énergie, c’est protéger la qualité de ses conseils pour ceux qui en tireront profit.

3. Cas fréquents dans l’entrepreneuriat

CasComportement typiqueRisque pour le conseiller
Le chercheur de validationCherche seulement qu’on lui dise qu’il a raisonPerte de temps, tensions si avis différent
L’arrogant de retourCompare tout au modèle étranger, dénigre le localDialogue fermé
Le sauveur du mondeVeut tout changer sans étude préalableRejette toute mise en garde
Le vrai apprenantPose des questions, prend des notes, remercieCollaboration enrichissante

4. Règles d’or pour les deux parties

Pour celui qui demande conseil :

  • Écouter avant de répondre.
  • Ne pas personnaliser la critique.
  • Venir préparé avec un résumé clair du projet.

Pour celui qui donne conseil :

  • Être franc, mais bienveillant.
  • Ne pas insister si l’autre refuse d’entendre.
  • Réserver son aide aux personnes ouvertes et respectueuses.

5. Conclusion

Donner de la confiture à des cochons reste une perte pour tout le monde.
L’expertise, surtout quand elle est offerte, mérite respect et reconnaissance.
Protéger son temps, cadrer ses échanges et reconnaître les profils toxiques sont des compétences aussi importantes que le conseil lui-même.


💡 Moralité : La bienveillance, oui. La naïveté, non.